Forêts
Notre forêt, notre patrimoine, une part de notre identité
Les forêts communales de Mutrux
s’articulent en trois massifs principaux : Le Bois de Chênes situé en aval
du Village et surplombant le vallon du Ruisseau de la Vaux; La Côte, qui couvre
le versant sud-est du Mont Aubert de 700 à 1050 mètre d’altitude et La Joux de
Mutrux qui s’étend du Serroillet au pâturage communal de la Genoule sur le
revers du Mont Aubert. Le domaine forestier de Mutrux est vaste de
106 hectares de surface boisée, capables de fournir environ 750 mètres cubes de
bois certifié FSC/PEFC chaque année. Ce volume, avant qu’il ne soit récolté, équivaut
à 895 sylves. Il est aussi appelé « la possibilité » et correspond à
l’accroissement annuel en volume de la forêt communale. En prenant garde à ne
pas dépasser ce seuil et en respectant les critères fixés par la certification,
la commune de Mutrux s’engage à gérer ses forêts de manière durable.
Bien que le rôle principal de la forêt soit
la production de bois, on lui reconnait bien d’autres fonctions indispensables,
notamment la stabilisation des versants, comme protection contre les dangers
naturels, comme milieu de vie hébergeant une faune et une flore riche et
diversifiée, comme élément du paysage invitant au délassement et à la
découverte, comme tampon absorbant les précipitations et restituant une eau purifiée
ou comme puit fixant le carbone présent dans notre atmosphère.
A l’avenir, la forêt de Mutrux sera face à
d’importants défis liés à l’évolution du climat. Pour accompagner ses
peuplements dans ces changements, la commune a déjà entrepris plusieurs projets
favorisant la résilience de la forêt. Les massifs les plus vulnérables sont
progressivement récoltés et remplacés par des arbres mieux armés contre les
extrêmes du climat.
Les forêts font partie du patrimoine de la
commune de Mutrux et contribuent à son identité. Par une gestion concertée, elles
continueront à offrir leurs nombreux bienfaits pour les générations futures.
Le chêne comme atout face au climat
Les extrêmes climatiques ont mis à mal
les vieux arbres résineux de pied de côte. Face à ce fort dépérissement, il a
été entrepris de précipiter leur récolte et de les remplacer par des
peuplements riches en chêne. Ce projet vise une forêt principalement constituée
de chênes sessiles, mais enrichies d’autres essences toutes pressenties pour
mieux résister aux conditions futures et former nos forêts de demain. Cette initiative
contribue à la mise en place d’une forêt diversifiée, résiliante et
accueillante pour les espèces liées aux arbres sélectionnés.
Tous les arbres ne sont pas destinés
à être récoltés
Si nos forêts ont généralement pour
vocation première de fournir le marché régional en bois de construction ou de
chauffage, il existe des endroits dans lesquels les arbres pourront vivre
au-delà de ce qui est communément prévu par la filière bois.
A Mutrux, c’est notamment le cas sur près
de 3 hectares dans le cadre de la réserve forestière du Mont Aubert, créée en
2021 et totalisant 120 hectares. Les propriétaires se sont engagés à ne plus
intervenir durant les 50 prochaines années, favorisant ainsi la présence de
vieux arbres et de bois mort nécessaire à la survie des nombreuses espèces qui
en dépendent. Un îlot de vieux bois a également vu le jour en 2011 au bas du
Bois de Chênes, sur une surface de 0.41 hectares. Cet îlot de sénescence abrite
des arbres aux dimensions remarquables et poursuit les mêmes objectifs que ceux
de la réserve. Afin d’interconnecter les réserves et îlots de la région, les
forestiers choisissent des « arbres habitats » disséminés dans la
forêt. Ces arbres ont des dimensions remarquables ou des particularités
favorables aux espèces vivant sur les vieux individus et le bois mort. Ils
servent de relais pour les espèces et seront maintenus jusqu’à leur mort et
leur décomposition complète. Source : Christoph Junod, 2023